Cet atelier a été réalisé en partenariat avec ERE (Eiffage Rail Express) et l’AUDIAR, l’agence d’urbanisme de Rennes. L’objet de la commande a été d’analyser les potentielles retombées économiques et sociales sur les territoires traversés par la future ligne grande-vitesse Bretagne-Pays de la Loire.
Pour se faire, nous avons réalisé 51 entretiens semi-directifs auprès de chefs d’entreprises situés sur les territoires lavallois, rennais et lorientais. Durant ces temps d’échange, nous avons abordé les thèmes des déplacements professionnels, des éventuels changements en termes de stratégie commerciale, de coopération/concurrence entre les entreprises et de stratégie de recrutement. Les entretiens se déroulant à Rennes ont été l’occasion d’interroger ces acteurs économiques sur leurs attentes et perspectives vis-à-vis du projet EuroRennes.
Outre des spécificités propres aux territoires et entreprises rencontrées, il ressort de cette étude un certain nombre de similitudes sur les trois territoires du point de vue des entreprises : le confort apporté par cette nouvelle offre à grande vitesse, une concurrence inter-firme et des stratégies de recrutement peu impactées, ainsi qu’un effet « catalyseur » pour les territoires, ce qui signifie que la LGV seule ne semblerait pas modifier profondément les dynamiques économiques à moyen terme. Elle est plutôt perçue comme une opportunité de se déployer vers de nouvelles zones de marché.
L’opportunité de travailler auprès du groupe Eiffage et de l’AUDIAR sur un tel projet a été pour nous une nouvelle expérience professionnelle, au même titre qu’un stage. Les échanges avec les chefs d’entreprise, faisant parti d’un monde relativement fermé, ont été formateurs de par la diversité des approches et des ressentis.
Travail réalisé par Emmanuel AMI, Quentin JOLY, Glenn VIGNERON et Hugo LETAILLEUR