VILLES ET RESEAUX: QUELLES CONNEXIONS POUR DEMAIN?

Le vendredi 31 janvier 2014 se sont déroulées les 2èmes Rencontres de l’IAUR, à l’INSA de Rennes.

Les étudiants des Master 2 rattachés à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Rennes organisent les secondes rencontres de l’IAUR sur le thème de « la ville et les réseaux ». Le thème de ces rencontres se structure sur un constat : la ville du XXIe siècle se réinvente à mesure de l’évolution des réseaux. Réseaux techniques, numériques ou encore socio-politiques, nombreux sont les enjeux pour l’organisation de la cité de demain.

Le fil rouge de ces rencontres est de s’interroger sur les temporalités des villes du XXIe siècle : questionner ces réseaux techniques, numériques, sociopolitiques qui semblent poursuivre un même objectif : celui d’aller plus vite. L’objectif de ces rencontres n’est pas tant d’apporter une réponse définitive à ce questionnement, mais d’avantage d’ouvrir une réflexion, un dialogue entre les différents acteurs impliqués dans la fabrique de la ville et des réseaux.
D’où une série de questions posées aux participants invités à cette rencontre (étudiants, enseignants chercheurs, élus, architectes, urbanistes, spécialistes, ingénieurs, habitants…)

Villes et réseaux : quelles connexions pour demain ? tel est le thème proposé autour de conférences et d’interventions animées par des étudiants de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Rennes.

1ère thématique : les réseaux techniques

Les réseaux techniques (de transport, d’énergie, de technologie de l’information et de la communication, d’eau, d’assainissement…) façonnent la ville moderne. Ils conditionnent la vie urbaine, sont synonymes de modernité et de confort. Les objectifs de développement durable posent aujourd’hui des problèmes dans la construction et la gestion de ces réseaux. Les enjeux autour des réseaux techniques et de leur évolution sont aujourd’hui au coeur des réflexions autour de la ville de demain.

2ème thématique : les réseaux numériques

L’omniprésence des réseaux numériques semble aujourd’hui une évidence ; nous nous déplaçons hyper-connectés, les yeux rivés sur nos écrans. Ces réseaux impactent les comportements et au-delà de l’utilisation individuelle, ils se révèlent être un enjeu commun de développement sociétal et territorial. En effet, on voit se développer de nouvelles mobilités, des mutations dans la constitution de l’espace public, dans la consommation énergétique… Se dessinent alors des « smart cities » faisant des réseaux numériques un réel enjeu pour les villes de demain. Néanmoins, ces transformations ne sont pas sans poser problèmes, craintes et interrogations notamment en termes d’inégalités entre les territoires (« fracture numérique »), d’impact sur la santé…

3ème thématique : les réseaux sociopolitiques

La question se pose aujourd’hui du pouvoir politique, économique et citoyen dans la construction du territoire. En effet, la notion de gouvernance (commune, département, région, Etat) émerge dès qu’il s’agit de qualifier l’action publique locale. Cette dernière demeure soumise à la pression des groupes d’intérêts économiques. Les citoyens sont-ils quant à eux impliqués dans la construction politique de leur territoire ? Dans quelle mesure la tension exercée par ces différents enjeux de pouvoirs impactent la fabrique de la ville de demain ?

La journée commença à 9h, par un accueil puis un exposé introductif tenu par M’Hamed Drissi (Directeur de l’INSA Rennes), Daniel Delaveau (Président de Rennes Métropole), Catherine Guy (Présidente de l’IAUR) et Guillaume Le Houérou (étudiant Master 2 AUDIT).

Puis, à 10h00, se sont tenues deux conférences scientifiques introductives :
– La ville et les territoires saisis par le virtuel par Anolga Rodionoff (Maître de conférences en Sciences de la Communication à l’Université Paris VIII).
– Démocratie politique et réseaux sociopolitiques par Romain Pasquier (Directeur de recherche au CRAPE, IEP Rennes).

A 11h15, les commissions de travail thématiques ont pu débuter. Trois commissions ont eu lieu, sur les trois thématiques citées ci-dessus. Chaque participant choisi donc la thématique qu’il préfère et peut assister à la commission composée de professeurs, de professionnels et d’étudiants. Puis un temps de débat est organisé.

Enfin, après le déjeuner, à 14h30, la table-ronde «synthèse de débat» s’est tenue dans le grand amphithéâtre. Les synthèses des trois commissions sont rendues publiques, puis une table ronde est organisée, avec des élus, des professionnels, des professeurs et des étudiants.